Là tout au fond du sac
la Fée de verre vêtue
fétu de vert
fait une prière
toute en Idem
Une deux trois lettres
La fée s’est endormie
La feuille aussi
Coraline l’étoile
Carminée sa bouche
Pourpre nos joues
lorsque s’engouffrent nos souffles
dans nos cheveux jusqu’à nos cous
Vois je respire !
Je LA respire
Infime Abîme Cime
En vie !
Et je perds tête et je perds pied
Je l’entends rire
Je l’entends dire
des mots magiques
Mots magnétiques
Mots magmatiques
Des mots que nulle autre
jamais ne me dira
Des mots que je veux voir danser
sur ses lèvres seulement
Seulement…
Des mots ! Des mots ! Des mots !
Peu à peu
Face à face
Tête à tête
Corps à corps
Bouche à bouche
Des mots ! Des mots ! Des mots !
« Il crisse, ce beau cristal mélodieux
De ma peau à sa fragile matière… »(1)
Je LA respire comme on respire
la Vie !
Vers, veines gorgées de pluie
Le parfum se fait note
La note devient goût
Le goût caresse
Caresse vision
Enchanteresse
Elle a les yeux plus clairs que l’eau qui tombe
Elle a les yeux plus clairs que l’eau qui bourde
Cor petit tambour
Chair bambou
Des ronds à la surface
Dix mille bulles éclatent
Et la vie transe et la vie trace
à la craie noire
nos cils houlettes
L’envie balance, balance
nos corps pas assez nus
Balance encore !
Toucher le ciel puis disparaître
Bouche à bouche
Corps à corps
Tête à tête
Face à face
Peu à peu
comme s’efface
la silhouette du jour
sous les tapis verts, jaunes et rouges
d’un automne troubadour
2008
(1) "Valse Nocturne" Lucy Dayrone
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