jeudi 21 décembre 2017

Elle était une fois



Là tout au fond du sac

la Fée de verre vêtue

fétu de vert

fait une prière

toute en Idem

Une deux trois lettres

La fée s’est endormie

La feuille aussi


Coraline l’étoile

Carminée sa bouche

Pourpre nos joues

lorsque s’engouffrent nos souffles

dans nos cheveux jusqu’à nos cous


Vois je respire !

Je LA respire

Infime Abîme Cime

En vie !

Et je perds tête et je perds pied


Je l’entends rire

Je l’entends dire

des mots magiques

Mots magnétiques

Mots magmatiques

Des mots que nulle autre

jamais ne me dira

Des mots que je veux voir danser

sur ses lèvres seulement

Seulement…


Des mots ! Des mots ! Des mots !

Peu à peu

Face à face

Tête à tête

Corps à corps

Bouche à bouche

Des mots ! Des mots ! Des mots !


« Il crisse, ce beau cristal mélodieux

De ma peau à sa fragile matière… »(1)


Je LA respire comme on respire

la Vie !

Vers, veines gorgées de pluie


Le parfum se fait note

La note devient goût

Le goût caresse

Caresse vision

Enchanteresse


Elle a les yeux plus clairs que l’eau qui tombe

Elle a les yeux plus clairs que l’eau qui bourde


Cor petit tambour

Chair bambou

Des ronds à la surface

Dix mille bulles éclatent


Et la vie transe et la vie trace

à la craie noire

nos cils houlettes

L’envie balance, balance

nos corps pas assez nus

Balance encore !

Toucher le ciel puis disparaître

Bouche à bouche

Corps à corps

Tête à tête

Face à face

Peu à peu

comme s’efface

la silhouette du jour

sous les tapis verts, jaunes et rouges

d’un automne troubadour

2008





(1) "Valse Nocturne" Lucy Dayrone

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