C'est parée de sa peau qu'on me voit parader
à petit pas de chat vers le plus grand palais
où pleurent les miroirs d'eau et tous les peupliers
Tandis qu'une clepsydre avide de temps
mais vide de sens compte & raconte…J'attends
Je farde tantôt rouge tantôt noir parfois blanc
Son étreinte me gaine d'un corset d'amour fol
qu'elle se plait à lacer de ses lèvres cabrioles
sous la pluie panachant de perles nos paroles
Soupirs caresses croisés…Mord le nœud puis s'efface!
Alors grandit en moi ANNI-HI-LA-TION
la remise à zéro de mes sens sans raison
qui fait un gouffre de ses disparitions
Séparée de sa peau voici la nuit tomber
mais je sais tant sa chevelure toute emmêlée
de rires de vents d'ouest et d'alpestres nuées
Qu'elle me cortège jusqu'à l'antre du Songe
Là où l'orée des fables sans cesse s'allonge
Là où sommeillent les faunes repus d'oronges
Soupirs caresses croisés…Mord le nœud puis s'efface!
Nous chevauchons licornes aux robes de lis
Phœnix resurrecteurs et autres Apophis
Masques flambants rémiges cardinalices
L'aube réinvente la douceur de ses mains
Des jupons à traîne tous tendresse et satin
qui me frôlent ou m'enjôlent à dessein
Un mot créé de toute lettre chuchote-t-elle
unissant à mes doigts ses doigts aquar'ailes
que ceignent deux anneaux devant l'Ethernel
Soupirs caresses croisés…Mord le nœud puis s'efface!
J'embrasse une dernière fois son visage
et déjà le jour aux tristes arrimages
fait d'elle le plus déchirant des mirages
Elle s'estompe peu à peu je maudis le soleil
toutes ces heures de trop assassines veilles
où les scènes se succèdent à jamais pareilles
Alors l'Espoir se meut en plénitude
car Muse donne un Ballet Infinitude
au Grand Théâtre de ma Solitude…
2008
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