Juste une chanson de geste tendre
comme une nature après la pluie
Les terres ont bu, l’azur soupire
& l’oreille étendue sur ton sein
j’entends la vie, ce qui était à l’Origine…
Du mot ? Du son ?
Une langue d’avant la chute
quand l’adversaire portait encore la lumière
Je n’ai plus de prénom et les murs sont tombés
Je ne suis plus qu’atomes confondus
Aube de jais volante
En bas quelques cymbales célèbrent la paix
avec toute la violence d’une guerre
Une guerre qui, un jour, ne sera pas plus connue que ses soldats
Allez ! Laissons la rue aux fanfares
puisque l’Eden se conjugue au présent
Là tout contre ta peau plus blanche que novembre
Il y a, dans ces draps ridés, tant à découvrir
Peut-être davantage à recouvrer…
Permets-moi encore de te faire la cour
comme en ce premier jour
lorsque ni toi ni moi ne savions pourquoi
le cœur battait plus fort aux mots de l’Autre
Le premier jour
L’air scintillait déjà de papillons, traînant dans le sillage de leurs ailes,
des fragrances à la fois nouvelles et étrangements familières
Le premier jour
J’écoutais parler les arbres aux oiseaux, les nuages aux vents
et même les pierres les plus immobiles
De quoi pouvait bien causer ce beau monde ?
De nous bien évidemment !
De notre Renaissance !
Au deuxième jour, tu inversais les saisons
Puis il n’y eut plus que du temps…
Du temps à rebours ! du temps à compter ! du temps à maudire !
Avant que nos corps ne se content ce que l’esprit, lui, n’avait pas oublié
Si tu te demandes parfois pourquoi je…
Eh bien parce que tu poétises tout sur ton passage !
Une petite fleur emmêlée dans un triste grillage
Une odeur de pâte à pizza
Un confessionnal plus grinçant que les dents d’un pendu
C’est un peu l’histoire de ce roi
qui changeait, tout ce qu’il touchait, en or…
2008
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