Ça sent l’herbe coupée
Ça sent les ballades et ses yeux trop noirs
Ça sent un peu l’Espagne et le soleil à pic
Des chansons bêtes à deux voix trop fausses
Ça sent mes 15 ans
Ça sent les petites rimes à grands carreaux
Ça sent les vacances et le sable trop chaud
Les barquettes à la fraise et nos fous rires
Ça sent son baiser
Ça sent l’ivresse jusqu’au coma
Ça sent la pluie au bord de l’eau
Son oui non entêtant et ses cils trop longs
Ça sent l’herbe coupée
Ça sent mes 18 ans et la cour du lycée
Ça sent ses crins de flammes et son perfecto noir
Ses clopes si bien roulées et ses rangers usées
Ça sent ses longs silences
Ça sent la bière sur nos tee-shirts trop larges
Ça sent la tequila et le citron trop vert
Ses esquisses au crayon et ses roses en papier
Ça sent la blessure
Ça sent les non-dits et les riffs du diable
Ça sent le vernis sur ses doigts trop fins
Les fleurs décapitées et les bulles percées
Ça sent l’herbe coupée
ça sent mes 29 ans et les rêves "off"
Ça sent le vide et le manque à revendre !
Car nous n’avons connu qu’Automne
puis la mort sûre d’Hiver
comme un semblant d’éternité…
2008
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