Aux premières étoiles, je retourne à mes rêves
par des chemins de sable, glissant sous la paupière
Je lui ai déjà tant dit qu’il me faudrait partir
sans plus de mot, là, et surtout sans faillir
Mais toutes les amphores ne sauraient contenir la mer
pas plus que l’arbre, serrant la dune,
de toutes ses racines, ne peut la retenir
Aux premières étoiles, je porte les couleurs
d’une lointaine princesse habitant le Royaume
des Sombres Voluptés
Là-bas Ténèbres mêlent leurs brumes
aux peaux diaphanes de mille écumes
& ma bannière semée de lys, brodée de son nom
flotte ! Flotte au vent !
Aux premières étoiles, ce n’est plus qu’Elle
Plus qu’Elle & moi
…et moi…et moi…avec son luth je fais des la
Avec ma plume elle fait des lais
Oye ! Oye !
Elfes et fées tressent couronnes de folle avoine
pour célébrer l’aurore qui nous enlacera
Voyez comme elle fait bien fumer mon verbe
L’étrange volute, ô belle damoiselle !
Voyez à ma lance son si doux mouchoir
Qu’elle a su nouer d’un simple regard
Oye ! Oye !
Un jour de grande froidure
près d’une claire fontaine
elle effleura mes lèvres
d’un baiser sortilège
Soudain sous mes pieds se déroba la terre
Il n’y eut plus que du ciel
Du ciel encore toujours du ciel
Et quelques gouttes d’eau
Soudain sous mes pieds se dérobe le sol
Voilà qu’elle tourne la clé dans ma serrure
Je m’affole ! Elle domine !
Avec mon luth elle fait des la
Avec sa plume je fais des lais
De son minois je suis fada plus que fa dièse
Si bien qu’au final je reste coi
bouche bée molle
Oye ! Oye !
Aux premières étoiles, ce n’est plus qu’Elle
Ce n’est plus qu’Elle…
2009
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire