J'aime les flaques
preneuses d'otages
celles qui retiennent à l'éclaircie
les réverbères et les clochers
Lorsque le saule devient narcisse
ma larme s'ajoute
aux mélodiques anonymes
Que sais-tu
de mon silence dans cette foule?
Que sais-tu
de ces nuits à cheval
où la blanche heure laisse courir
l'aiguille et le couperet?
où le mécanisme du songe
s'arrête à ta porte?
J'ai bien vu le cirque de Lune
ses cracheurs de glace
ses vestales aux doigts coupants
tournoyer! tournoyer!
par-delà les grands larges
De mes phares endoloris
je guette le mât
jusqu'à sombrer
Depuis
la première fois
chaque seconde se pense
Les aubes
cessions de vide
s'ouvrent sur ton visage
Et le souvenir fait l'avenir
Si tu n'y crois plus
cloue l'aile au pont!
La flaque s'évapore
Le poème est mort
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